Depuis des mois, nos 4 associations (UDUPC – ADURN – Vernon Train de Vie et Collectif BBB) ont prévenu en amont nos interlocuteurs de la région Normandie et de la SNCF que les travaux EOLE de cette période estivale auraient un impact très fort sur les conditions de voyage des usagers normands.
Concrètement, la fermeture du groupe 5 entre Paris et Mantes (par Poissy) génère l’ajout des trains normands au trafic déjà dense des transiliens Paris – Mantes par Conflans et du fret ainsi que l’allongement des temps de trajet de 30mn.
Or le groupe 6 est fragile. On constate régulièrement des pannes sur l’infrastructure avec des problèmes d’aiguillages, de passages à niveaux, d’alimentation etc…
Nous avions prévenu depuis plusieurs mois la Région et la SNCF sur les risques que cela ferait courir aux usagers du train d’autant que toute panne en ligne provoquerait l’arrêt du trafic n’ayant plus la possibilité de dévier les trains par l’autre rive de la Seine.
En plus d’une situation déjà prévisible, les éléments naturels se retournent contre nous ces derniers jours (orages, canicules…), des éléments d’infrastructure réseau tombent en panne et n’arrangent en rien à la situation. Aussi, de nombreuses pannes sur le matériel roulant apparaissent.
Les usagers sont à bout…. Nerveusement, physiquement, familialement ! Ce n’est plus tenable.
Depuis le lundi 11 juillet, pas une matinée, pas une soirée sans incident. Des retards énormes, des suppressions en chaine !
A tout cela s’ajoutent de très nombreux problèmes de compositions et de conformité de rames.
Nous avions prévenu nos interlocuteurs que d’imposer la réservation obligatoire sur les lignes Paris-Caen-Cherbourg, Paris-Rouen-Le Havre et Paris-Deauville en pleine période de travaux était une très mauvaise idée… La preuve par l’exemple !
De très nombreux voyageurs se retrouvent à circuler sur des strapontins, sans places assises ou tout simplement à ne pas pouvoir voyager. Aussi, les conditions de voyage des abonnés ont été dégradées notamment tous les vendredis avec la suppression de la voiture en placement libre.
De plus, le plan de transport adapté pour cette période estivale ne permet pas à tous les abonnés normands de pouvoir bénéficier de la garantie voyageurs en cas de retard. En effet, le changement de numéro de train ne leur ont pas permis de changer leur préférence dans l’outil dédié puisqu’il fallait le faire avant le 30 juin pour une application en juillet.
Aujourd’hui, nos 4 associations réclament les éléments suivants :
- Une indemnisation de 50% pour les abonnés ayant un abonnement actif en juillet et en août
- Le retour de la voiture en placement libre sur les grande lignes sur des trains identifiés (comme du lundi au jeudi)
- Un respect des compositions et conformité des rames
Aussi, nous renouvelons notre appel aux abonnés des grandes lignes à se mobiliser pour exprimer leurs mécontentements : Les abonnés titulaires d’un abonnement peuvent utiliser massivement l’outil de réservation « ma place à bord », et réserver deux places par jour, sur le même train ou sur des trains différents au choix ( y compris les jours où les abonnés ne circulent pas).
Nous avons toujours été dans le dialogue constructif et dans l’échange au niveau de nos associations, quelques soient les circonstances. Nous avons toujours été réactifs et disponibles pour défendre au mieux aussi bien les abonnés que les voyageurs occasionnels, sans entrer dans des conflits stériles et inutiles.
Mais aujourd’hui, la région Normandie et la SNCF ne peuvent plus faire la sourde oreille à nos demandes !
Les précédentes réponses de nos interlocuteurs ne sont pas à la hauteur de ce que vivent les usagers normands. Ils sont mis sous pression continuellement, matin, midi et soir. Les impacts sur les vies familiales et professionnelles se font ressentir. Des abonnés abandonnent le train chaque jour, voire changent contraints et forces d’emploi ! Sans parler des conséquences familiales, mais aussi physique avec une fatigue poussée à l’extrême. Aussi, de nombreux voyageurs occasionnels tournent le dos au train normand face à une telle médiocrité de service.
Une réunion d’urgence doit être programmée première semaine de septembre avec tous les responsables de la région Normandie et de la SNCF. Nous demandons la présence de Hervé Morin, Président de la région Normandie et de Grégoire Forgeot d’Arc, Directeur des lignes SNCF Normandie, afin de faire un retour d’expérience rapide et d’agir rapidement.
En conséquence, sans réponse positive à nos demandes, nos associations ont pris la décision de suspendre toute contribution avec la région Normandie et la SNCF !
Cette suspension ne veut pas dire que nos associations ne resteront pas mobilisées auprès des usagers : nous continuerons plus que jamais à remonter les problèmes, quels qu’ils soient et resterons auprès des usagers quoi qu’il arrive.
Nous tenons à préciser également que les sujets que nous traitions en direct avec nos interlocuteurs région et SNCF seront désormais rendus publiques . Mais nous ne serons plus force de proposition ni disponibles comme nous l’avons été, c’est très clair.
Nous travaillons depuis des années en totale coopération. Or le retour de la région Normandie et de la SNCF n’est pas là !
Nous avons toujours fait des concessions depuis des années, nous avons accepté des évolutions, des transformations, et toujours de manière consensuelle. Cependant aujourd’hui, face à un tel mépris, nous ne pouvons rester immobiles et nous ne pouvons plus attendre.
Nous sommes conscients que la situation est difficile pour tous, mais force est de constater que nos appels et nos demandes ont été vains, ont été balayés d’un revers de main, et que la situation est aujourd’hui dramatique et catastrophique pour les clients normands, occasionnels et abonnés !
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