Alors que les études et négociations pour le plan de transport 2020 de la région Normandie arrivent à leur fin, l’UDUPC souhaite faire un bilan général sur les méthodes de concertation, les négociations et les acquis.
Pour rappel, dans le cadre de la reprise de la gouvernance de la ligne Paris Caen Cherbourg, la région Normandie a mis au point un nouveau plan de transport qui impacte toutes les facettes de la gestion de la ligne ferroviaire.
Ainsi les horaires, les tarifs, l’indemnisation, la fidélisation et bien d’autres points ne sont plus gérés par la SNCF, mais uniquement par la région.
La région Normandie se targue d’avoir consulté tous les usagers et toutes les associations d’usagers pour mettre au point cette nouvelle grille horaires.
Comme nous avons pu déjà le dire, nous affirmons que l’UDUPC n’a jamais été consulté dans les premières négociations de la grille horaires et elle n’est pas la seule.
Comme les usagers, nous avons été mis devant le fait accompli au mois de juillet 2019, et nous avons découvert à ce moment-là que les horaires impliquaient d’énormes modifications et ne correspondaient plus au rythme des usagers.
Nous nous sommes tout de même mis au travail puisque nous considérons que l’affrontement n’est pas une méthode de concertation et que nous essayons d’être constructifs. Après plusieurs échanges avec la région Normandie, nous avons réussi à obtenir quelques avancées (cf nos comptes rendus sur notre site web www.udupc.fr )
Nous venons de découvrir ce week-end la réalité de la « concertation » de la région Normandie. Elle se limite à un cercle très fermé de quelques personnes cultivant l’entre soi, les liens privilégiés, les petits arrangements entre amis.
Ces personnes qui ne prennent que rarement le train et surtout pas aux heures de pointes, dissertent et proposent sans connaître la réalité du quotidien des usagers de la ligne Paris Caen Cherbourg, ni celle de Paris Rouen Le Havre.
Bien évidemment sur des sujets tel que le transport ferroviaire, il faut penser globalement pour pouvoir agir localement, et la réflexion doit se porter sur la totalité des lignes et sur toutes les dessertes pour ne laisser personne sur le quai.
Mais pour se faire, encore faut-il prévaloir l’intérêt collectif plutôt que l’intérêt individuel ! Seulement voilà, il y a des enjeux qui n’ont rien à voir avec les préoccupations du quotidien des usagers, et on prépare dans le secret d’autres échéances bien loin de l’avenir des normands.
Le dernier exemple en date est l’ultime modification d’horaires qui va avoir lieu pour les usagers de Lisieux, Bernay et Evreux le matin. Ce changement leur sera très bénéfique et nous nous en réjouissons bien qu’une fois encore nous n’ayons pas été consulté.
Cependant, qu’en est-il de ces changements pour les usagers de Cherbourg, Valognes, Carentan, Lison et Bayeux,? Et bien ils voient disparaître l’espoir d’avoir un train plus tôt pour Paris. Chose qui pourtant devait être à l’étude suite à nos derniers échanges avec la région. Quant aux usagers de Caen le réveil va sonner encore plus tôt le matin, souhaitons que les tramways et les bus de la ville soient bien coordonnés avec les horaires des trains !
Il faut savoir qu’une solution existait et nous l’avons proposée ! Nous avons demandé un 2ème échange de sillon avec un train de la ligne Paris Rouen Le Havre, ce qui aurait permis de satisfaire les usagers de toutes les gares des 2 axes Paris Rouen Le Havre et Paris Caen Cherbourg !
Nous pouvons continuer de regarder avec envie nos voisins bretons qui ont obtenu un TGV Paris Rennes, quant le projet de la LNPN est encore reporté aux calendes grecques, mais il est temps de se poser les bonnes questions. L’unité des bretons est à la hauteur des enjeux !
Nous n’en sommes pas là c’est indéniable ! Ah décidément il a bien raison M Laurent Sagalovitsch, le train pour Cherbourg donne bien un sentiment de déclassement et pas seulement pour cet axe ! Il n’a pas pris un V2N de Paris Rouen Le Havre ! C’est toute la région qui est déclassée et les nouvelles rames ne changeront pas les temps de parcours interminables dont il parle, puisqu’il faudrait la LNPN pour que cela change ou du moins des modifications notables sur le réseau existant.
En conclusion, nous avons bien compris comment se passent les négociations en Normandie sur le ferroviaire et qui en sont les acteurs.
Nous ne rentrerons pas dans des querelles intestines mais les usagers normands sauront en temps et en heure qui sont les acteurs qui se disent représentants des usagers ! En attendant nous restons sur le quai à attendre une hypothétique amélioration ! Bien sur, comme on l’entend partout, nos lignes ne sont pas rentables, les gares coûtent chères, les contrôleurs sont inutiles, etc… Seulement voilà nous devons refuser cette fatalité, les lignes TGV ne sont pas rentables et plus particulièrement celle de Paris Bordeaux ! Son partenariat public-privée coûte beaucoup à la SNCF donc aux contribuables que nous sommes tous, nous les usagers des petites lignes déclassées ! L’équité n’existe pas et si l’on continue à défendre l’intérêt individuel plutôt que l’intérêt collectif l’avenir s’annonce bien sombre.
Nous restons mobilisés et nous essaierons malgré tout de faire entendre la voix des usagers normands, nous comptons sur votre soutien !